L’épistémologie n’est pas un carcan de catégories dans lesquelles le chercheurs doit faire entrer son travail. Elle n’est pas non plus un ensemble de réponses toutes faites quant à la valeur du travail de recherche. Même si elle peut sembler traversée de débats, voire de dissensions et de conflits entre ceux et celles qui y contribuent, elle n’est pas un ensemble d’idéologies concurrentes parmi lesquelles le chercheur est sommé de choisir. Il me semble que l’on gagne même à ne pas considérer l’épistémologie comme un corpus de connaissances (…)
Il me semble que pour le chercheur qui entend utiliser l’épistémologie, l’attitude la plus productive consistera à considérer celle-ci non comme un stock de connaissances, mais comme un processus. Ce processus est celui d’une enquête, à laquelle participe chaque chercheur dès lors qu’il entame une démarche de réflexivité.
Si la science participe d’une enquête, l’épistémologie peut être considérée comme une enquête sur l’enquête » (p. 247)